lundi 5 mars 2012
mercredi 14 septembre 2011
mardi 31 mars 2009
Taabo- souvenirs d' Afrique
Mes recherches sur mon passé ivoirien m'ont amené à faire une recherche sur Google sur le mot clé Taabo.
Quelques mots d'histoire personnelle sur ce village. Mon père, Charles Dahon, fut engagé en 1976 par l'entreprise Borie de participer à la construction de ce barrage hydro-électrique.
Les travaux ont duré deux ans. Je l'ai suivi avec ma mère et nous nous sommes donc installés à Taabo-Cité pendant deux ans, avec des allers-retours fréquents sur Abidjan.
Pour un enfant de 6 ans, c'était une expérience remarquable et qui m'a profondément marqué. Je me souviens que ma mère a eu du mal a supporter au début la vie dans cet oasis européanisé certes, mais perdu au beau milieu de la forêt équatoriale ivoirienne. Cette forêt, impénétrable, montrait l'emprise de la nature sur l'homme. Petit à petit, Taabo-Cité prenait forme alors qu'arrivaient les premiers expatriés. Un jour, en allant faire les courses, ma mère s'est retrouvée embourbée jusqu'à la taille suite à une pluie diluvienne. La proximité de la forêt faisait surgir dans les maisons des expatriés toutes sortes d'animaux sympathiques, comme les vipères cornues. Certains enfants étaient moins résistant que d'autres et j'ai ce souvenir de sirènes hurlantes qui annonçaient le décès du petit frère d'un de mes camarades. Une école avait été construite à proximité de mon domicile. Les conditions de travail pour les expatriés était difficiles. Les engins de chantiers, ces énormes Terex et autres Scrapers, ont causé la mort de plusieurs collègues de mon père. Enfant, j'étais conscient des drames qui se déroulaient autour de moi mais ils ne m'ont pas empêché de vivre ma vie d'enfant dans ce cadre privilégié. Après l'école, c'était piscine presque tous le jours au club sportif, avec croque-monsieur et comme boisson l'équivalent ivoirien de notre Orangina, le Judor, avec sa bouteille si caractéristique.
Il y avait aussi une coopérative où Maman allait faire ses courses, et au passage elle m'achetait une copie du journal de Mickey ou de Pif Gadget selon l'arrivage. Je me souviens de tenir en main l'exemplaire de ce journal avec l'ocarina, ce gadget musical étrange en forme d'harmonica. Nous devions être à l'époque en 1977. Autre distraction pour expatriés: le cinéma en plein air. C'est là où j'ai vu pour la première fois les Dents de la Mer à 7 ans. Une expérience traumatisante mais hautement désirée qui reste encore aujourd'hui sujet de douces moqueries lors de réunion familiales et de controverses quand à mon âge réel lors de ma vision sur grand écran du premier blockbuster de Spielberg. Le mélange d'excitation (voir un film interdit aux moins de 13 ans) et de peur réelle me faisait aller aux toilettes toutes les 10 minutes. Mes petits copains étaient tout aussi effrayés que moi. La suite au prochain épisode...
Quelques mots d'histoire personnelle sur ce village. Mon père, Charles Dahon, fut engagé en 1976 par l'entreprise Borie de participer à la construction de ce barrage hydro-électrique.
Les travaux ont duré deux ans. Je l'ai suivi avec ma mère et nous nous sommes donc installés à Taabo-Cité pendant deux ans, avec des allers-retours fréquents sur Abidjan.
Pour un enfant de 6 ans, c'était une expérience remarquable et qui m'a profondément marqué. Je me souviens que ma mère a eu du mal a supporter au début la vie dans cet oasis européanisé certes, mais perdu au beau milieu de la forêt équatoriale ivoirienne. Cette forêt, impénétrable, montrait l'emprise de la nature sur l'homme. Petit à petit, Taabo-Cité prenait forme alors qu'arrivaient les premiers expatriés. Un jour, en allant faire les courses, ma mère s'est retrouvée embourbée jusqu'à la taille suite à une pluie diluvienne. La proximité de la forêt faisait surgir dans les maisons des expatriés toutes sortes d'animaux sympathiques, comme les vipères cornues. Certains enfants étaient moins résistant que d'autres et j'ai ce souvenir de sirènes hurlantes qui annonçaient le décès du petit frère d'un de mes camarades. Une école avait été construite à proximité de mon domicile. Les conditions de travail pour les expatriés était difficiles. Les engins de chantiers, ces énormes Terex et autres Scrapers, ont causé la mort de plusieurs collègues de mon père. Enfant, j'étais conscient des drames qui se déroulaient autour de moi mais ils ne m'ont pas empêché de vivre ma vie d'enfant dans ce cadre privilégié. Après l'école, c'était piscine presque tous le jours au club sportif, avec croque-monsieur et comme boisson l'équivalent ivoirien de notre Orangina, le Judor, avec sa bouteille si caractéristique.
Il y avait aussi une coopérative où Maman allait faire ses courses, et au passage elle m'achetait une copie du journal de Mickey ou de Pif Gadget selon l'arrivage. Je me souviens de tenir en main l'exemplaire de ce journal avec l'ocarina, ce gadget musical étrange en forme d'harmonica. Nous devions être à l'époque en 1977. Autre distraction pour expatriés: le cinéma en plein air. C'est là où j'ai vu pour la première fois les Dents de la Mer à 7 ans. Une expérience traumatisante mais hautement désirée qui reste encore aujourd'hui sujet de douces moqueries lors de réunion familiales et de controverses quand à mon âge réel lors de ma vision sur grand écran du premier blockbuster de Spielberg. Le mélange d'excitation (voir un film interdit aux moins de 13 ans) et de peur réelle me faisait aller aux toilettes toutes les 10 minutes. Mes petits copains étaient tout aussi effrayés que moi. La suite au prochain épisode...
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mardi 3 février 2009
lundi 2 février 2009
Déjà deux bonnes raisons pour NE PAS aller à Werchter en 2009
La première c'est Madonna, l'autre c'est Coldplay. En ces temps de crise, Vous économiserez des sous plutôt que de voir cette diva pop qui use et abuse du playback sur scène et les sous-U2 de service (même s'il ya 2/3 bonnes choses dans leur dernier album).
mardi 18 novembre 2008
MOGWAI - The Hawk is Howling
C’est un drôle d’oiseau qui trône dans les bacs des disquaires depuis mi-septembre: un aigle majestueux au bec acéré qui toise l’auditeur potentiel, emblème de la pochette surdimensionnée de "The Hawk is Howling", nouvelle livraison du quintette bruitiste de Glasgow, après "Mr Beast" sorti en 2006 et une poignée de bandes originales de films dont celle de Zidane : un portrait du XXIe siècle. Mogwai ne déroge pas à sa ligne directrice: faire des disques instrumentaux qui consistent à tisser une trame mélodique sur un ouragan sonore provoqué par l’enchevêtrement de guitares, basses et batterie sur un tempo très lent.Un univers parfois cauchemardesque illustré par la vidéo de "Batcat" figurant sur le DVD livré avec cette édition limitée tandis que tout au long du disque plane les fantômes d’un Jim Morrison sans voix et des effets de guitare qui rappellent l’influence de Cocteau Twins. Après le relativement tranquille "I’m Jim Morrisson, I’m dead", "Batcat" avec ses guitares rugissantes et sa batterie marteau-piqueur rappelle le son grunge des années 90 des premiers Soundgarden. "Danphe & The Brain" démarre en douceur, avec de lents accords de guitare et une rythmique étouffée puis dessine un univers claustrophobique qui rappelle Cure époque "Pornography". "Local Authority" est plus reposant, avec ses arpèges de guitare qui semblent maintenus en apesanteur. "The sun smells too loud" est un des grands moments de l’album, avec une mélodie plus évidente et un tempo plus rapide. Encore un hommage aux Doors avec un orgue obsédant et une rythmique quasi-tribale, tout comme sur "The precipice" qui clôt l’album dans une ultime collision de guitares soniques et de rythmiques massues. Rentrer dans l’univers de Mogwai n’est pas facile. Cette musique doit s’entendre fort et seul pour en apprécier les nuances. Sous ces conditions, "The Hawk is Howling" est un album envoûtant. Pour les autres, il sera difficile de supporter ce déluge de larsen. Visiblement, Mogwai ne fait pas de concessions et se contrefiche de plaire ou non. A l’image du documentaire figurant sur le DVD où l’on voit cette grand-mère de 89 ans conviée à un festival italien où se produit le groupe, sans vraiment dévoiler ce qu’elle en pense.
Pays: UK
Wall of Sound W0S040CDX
Sortie: 2008/09/22
mardi 24 juin 2008
PORTISHEAD - Third
Il a fallu dix ans à Portishead pour trouver un successeur à leur deuxième album. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la formation de Bristol n’a pas choisi la solution de facilité, laissant de côté certains effets qui faisaient ce fameux son de Bristol qui avait révolutionné notre regard sur une pop plutôt convalescente au début des années 90 : les scratches ont donc laissé la place à une écriture musicale très radicale, comme si le trio avait voulu surprendre ses fans de la première heure.
L’album s’ouvre sur le saisissant « Silence » qui démarre sur une voix samplée brésilienne, celle d’un maître de la capoeira de Bristol, Claudio Campos : « Soyez attentif la règle de trois. Tout ce que vous donnez vous l’aurez en retour. Telle est la leçon que vous devez apprendre. On ne reçoit que ce que l’on mérite » suivi par une rythmique de percussions tribales sur fond de guitare saturée le tout tissant une sorte de bande-son d’un rêve qui nous ferait parcourir des rives amazoniennes. « Hunter » suit comme un rappel du son du Portishead d’antan que viennent brouiller des guitares distordues et des effets électroniques plutôt inquiétants. « Nylon Smile » reste dans cette atmosphère onirico-tribale, où la voix de Beth Gibbons semble enfermée dans un carcan cauchemardesque. « The Rip » débute sur des arpèges de guitare acoustique qui tissent un climat plutôt reposant mais, en milieu de morceau, les synthés reprennent progressivement le dessus et donnent à l’ensemble une teinte kraftwerkienne. « Plastic » nous enfonce encore un peu plus l’oreiller sur la tête dans un climat de plus en plus oppressant où apparaissent des effets hallucinants tels ces échos de pales d’hélicoptères et ce roulement de batterie qui s’interrompt brutalement. « We carry on » perpétue cette angoisse sonore renforcée par une guitare digne de Sonic Youth, à moins qu’il ne s’agisse de Joy Division, à qui Portishead veut peut être rendre hommage. « Deep Water » est une balade au ukulélé plutôt optimiste.A l’approche du dernier tiers de l’album apparaît « Machine Gun » choisi comme single mais qui est loin d’être formaté comme un tube radio, avec sa rythmique indus aussi destructrice que des balles. « Small » nous replonge dans une atmosphère psychédélique avec une orgue qui rappelle Deep Purple ou les Doors. « Magic Doors » s’ouvre sur une rythmique de batterie syncopée, sur un fond de vieille à roue et un piano qui vient asséner des accords implacables. Enfin « Threads » clôt l’album de manière douloureuse.
Pour conclure, nous sommes un peu déçus de voir Portishead prendre un virage aussi radical dans la déprime. Mais cet album met les pendules à l’heure : Portishead joue musicalement dans la cour des grands, laissant loin derrière lui la cohorte de nouveaux venus sur la scène musicale rock dont la notoriété ne dépasse pas souvent le stade du premier album.
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