mardi 18 novembre 2008

MOGWAI - The Hawk is Howling



C’est un drôle d’oiseau qui trône dans les bacs des disquaires depuis mi-septembre: un aigle majestueux au bec acéré qui toise l’auditeur potentiel, emblème de la pochette surdimensionnée de "The Hawk is Howling", nouvelle livraison du quintette bruitiste de Glasgow, après "Mr Beast" sorti en 2006 et une poignée de bandes originales de films dont celle de Zidane : un portrait du XXIe siècle. Mogwai ne déroge pas à sa ligne directrice: faire des disques instrumentaux qui consistent à tisser une trame mélodique sur un ouragan sonore provoqué par l’enchevêtrement de guitares, basses et batterie sur un tempo très lent.Un univers parfois cauchemardesque illustré par la vidéo de "Batcat" figurant sur le DVD livré avec cette édition limitée tandis que tout au long du disque plane les fantômes d’un Jim Morrison sans voix et des effets de guitare qui rappellent l’influence de Cocteau Twins. Après le relativement tranquille "I’m Jim Morrisson, I’m dead", "Batcat" avec ses guitares rugissantes et sa batterie marteau-piqueur rappelle le son grunge des années 90 des premiers Soundgarden. "Danphe & The Brain" démarre en douceur, avec de lents accords de guitare et une rythmique étouffée puis dessine un univers claustrophobique qui rappelle Cure époque "Pornography". "Local Authority" est plus reposant, avec ses arpèges de guitare qui semblent maintenus en apesanteur. "The sun smells too loud" est un des grands moments de l’album, avec une mélodie plus évidente et un tempo plus rapide. Encore un hommage aux Doors avec un orgue obsédant et une rythmique quasi-tribale, tout comme sur "The precipice" qui clôt l’album dans une ultime collision de guitares soniques et de rythmiques massues. Rentrer dans l’univers de Mogwai n’est pas facile. Cette musique doit s’entendre fort et seul pour en apprécier les nuances. Sous ces conditions, "The Hawk is Howling" est un album envoûtant. Pour les autres, il sera difficile de supporter ce déluge de larsen. Visiblement, Mogwai ne fait pas de concessions et se contrefiche de plaire ou non. A l’image du documentaire figurant sur le DVD où l’on voit cette grand-mère de 89 ans conviée à un festival italien où se produit le groupe, sans vraiment dévoiler ce qu’elle en pense.


Pays: UK

Wall of Sound W0S040CDX

Sortie: 2008/09/22

mardi 24 juin 2008

PORTISHEAD - Third


Il a fallu dix ans à Portishead pour trouver un successeur à leur deuxième album. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la formation de Bristol n’a pas choisi la solution de facilité, laissant de côté certains effets qui faisaient ce fameux son de Bristol qui avait révolutionné notre regard sur une pop plutôt convalescente au début des années 90 : les scratches ont donc laissé la place à une écriture musicale très radicale, comme si le trio avait voulu surprendre ses fans de la première heure.


L’album s’ouvre sur le saisissant « Silence » qui démarre sur une voix samplée brésilienne, celle d’un maître de la capoeira de Bristol, Claudio Campos : « Soyez attentif la règle de trois. Tout ce que vous donnez vous l’aurez en retour. Telle est la leçon que vous devez apprendre. On ne reçoit que ce que l’on mérite » suivi par une rythmique de percussions tribales sur fond de guitare saturée le tout tissant une sorte de bande-son d’un rêve qui nous ferait parcourir des rives amazoniennes. « Hunter » suit comme un rappel du son du Portishead d’antan que viennent brouiller des guitares distordues et des effets électroniques plutôt inquiétants. « Nylon Smile » reste dans cette atmosphère onirico-tribale, où la voix de Beth Gibbons semble enfermée dans un carcan cauchemardesque. « The Rip » débute sur des arpèges de guitare acoustique qui tissent un climat plutôt reposant mais, en milieu de morceau, les synthés reprennent progressivement le dessus et donnent à l’ensemble une teinte kraftwerkienne. « Plastic » nous enfonce encore un peu plus l’oreiller sur la tête dans un climat de plus en plus oppressant où apparaissent des effets hallucinants tels ces échos de pales d’hélicoptères et ce roulement de batterie qui s’interrompt brutalement. « We carry on » perpétue cette angoisse sonore renforcée par une guitare digne de Sonic Youth, à moins qu’il ne s’agisse de Joy Division, à qui Portishead veut peut être rendre hommage. « Deep Water » est une balade au ukulélé plutôt optimiste.A l’approche du dernier tiers de l’album apparaît « Machine Gun » choisi comme single mais qui est loin d’être formaté comme un tube radio, avec sa rythmique indus aussi destructrice que des balles. « Small » nous replonge dans une atmosphère psychédélique avec une orgue qui rappelle Deep Purple ou les Doors. « Magic Doors » s’ouvre sur une rythmique de batterie syncopée, sur un fond de vieille à roue et un piano qui vient asséner des accords implacables. Enfin « Threads » clôt l’album de manière douloureuse.


Pour conclure, nous sommes un peu déçus de voir Portishead prendre un virage aussi radical dans la déprime. Mais cet album met les pendules à l’heure : Portishead joue musicalement dans la cour des grands, laissant loin derrière lui la cohorte de nouveaux venus sur la scène musicale rock dont la notoriété ne dépasse pas souvent le stade du premier album.

IDEAL HUSBAND (The) - No bye, no aloha











The ideal husband est un projet musical né de la rencontre entre la chanteuse belge Sandrine Collard, également productrice et à l’origine des textes, et la suédoise Louise Peterhoff qui prête sa voix à tous les morceaux de l'album. Qui se souvient de « Je communique », album unique de Sandrine Collard sorti en 2002 et produit par Dan Lancksman? Les arrangements musicaux de « No bye No Aloha » sont eux signés Benjamin Clément et Boris Gronemberger, alias V.O. (récemment aperçu en première partie du concert de Girls in Hawaii au Botanique). D’autres artistes belges et francophones sont invités sur l’album : Daan fait les chœurs sur « Since You Close the Door » de même que Françoiz Breut sur le très doux « Dors ». La légéreté que confère à ce disque l’influence musicale hawaienne n’est qu’apparente, car la plupart des chansons sont empreintes d’une douce mélancolie. Très étrangement, le titre de l’album rappelle une chanson homonyme des Breeders sur l’album « The Last Splash »… La couverture étrange montrant ce personnage féminin qui semble en déséquilibre sur une balançoire, les effets de guitare hawaïenne dès le premier morceau « She » apporte à l’album une personnalité particulière, irréelle, particulièrement apaisante.En somme, un disque de musique pop belgo-hawaienne qui rappelle ces vinyles aux logos délavés qui trônaient dans la discothèque de nos grands-parents. Un type comme Boby Lapointe avait déjà utilisé le ukulélé dans certaines de ces chansons. On retiendra le très joli « The Ritornello » où Sandrine Collard rejoint Louise Peterhoff et chante en français sur ce morceau bilingue. On aurait aussi aimé que Françoiz Breut soit mise à contribution davantage. Un premier album réjouissant à écouter de bon matin en prenant son petit-déjeuner…

Note: Cette chronique est initialement parue sur Music in Belgium et est également accessible via ce lien http://www.musicinbelgium.net/pl/modules.php?name=Reviews&rop=showcontent&id=2800




Olivier DAHON

vendredi 25 janvier 2008

EEE PC




Disponible depuis le 23 janvier, mais en rupture de stock un peu partout.


Il ya un BUZZ énorme sur cet appareil alimenté par des sites comme:



Les plus de cet appareil:

- Petit, compact, facile à transporter

- Le prix (quoique celui est en train de monter)

- Il a tout pour surfer, idéal pour les réseaux sans-fil

-révolutionnaire.

-possibilité d'installer XP dessus

- RAM extensible

-possibilté d'installer disque dur externe

-premier appareil grand public avec SSD.


Les moins:

- quid de la compatibilité avec les imprimantes et autres équipements?

- aucune info sur la compatibilité avec Ipod

- changer le Disque dur n'est pas une sinécure.


Conclusion: Asus frappe fort avec ce nouveau concept. Impossible de prédire des évolutions de ce modèle et de son succès commercial.